Gérard, Jérémie l’appelle « papa » depuis qu’il est né. Mais jusqu’à quand ? Que se passera-t-il dans la tête de ce garçonnet de quatre ans lorsqu’il sera en âge de comprendre que son « papa » n’est pas Gérard, mais Antoine ? Que Gérard, mari de sa mère et père de son petit frère Raphaël, n’a plus aucun droit sur lui parce qu’il a été relégué, d’un coup de maillet judiciaire, au rang de « tiers » déchu de son autorité parentale ?
Jérémie avait à peine un mois lorsqu’il s’est retrouvé, malgré lui, au cœur de cette bataille identitaire. Après une reconnaissance anticipée de sa paternité, acte n’ayant qu’une valeur indicative, Antoine a contesté en justice la paternité de Gérard – laquelle est présumée du seul fait du mariage – et revendiqué la sienne. Parce qu’il fut, pendant un temps, l’amant de Christiane. Et celle-ci est tombée enceinte de lui après plusieurs tentatives infructueuses d’assistance médicale à la procréation avec son mari. Depuis, munie de l’expertise génétique « montrant qu’Antoine a 99,999 % de chances d’être le père de l’enfant », la justice a redistribué les rôles. Sous réserve de l’issue du pourvoi en cassation qui sera déposé dans les prochains jours par l’avocat du couple, la filiation de Jérémie à l’égard de son père « légal » est rompue, faisant place à une nouvelle paternité qui lie l’enfant à Antoine. Jérémie ne portera plus le nom de Gérard, mais celui de sa mère accolé à celui de son père biologique, lequel exercera l’autorité parentale conjointement avec la mère. Que décidera la Cour de cassation ? Pour l’heure, Christiane et Gérard ont commencé à préparer Jérémie. « On a fait une tentative d’explication et notre fils a répondu J’ai déjà un papa, je n’en veux pas d’autre… », raconte sa mère.
La reconnaissance de paternité n’est pas un acte à prendre à la légère, il faut savoir s’entourer et se renseigner sur ses probables conséquences…
Pour un « test paternité en France » avec des résultats fiables, choisissez Pro Paternité.